De même aussi que trois vertus sont indiquées dans le Verbe, ainsi la Trinité doit être considérée dans l'unité de la divinité.
Comment ? Dans le Verbe est le son (la parole), la vertu et le souffle.
Mais le son est pour qu'on l'entende, la vertu pour qu'on la comprenne, le souffle pour qu'il s'accomplisse.
Le son indique le Père, qui fait toutes choses par sa puissance incompréhensible.
La vertu désigne le Fils, qui est engendré merveilleusemerit du Père.
Le souffle dénote le St-Esprit, qui souffle ou il veut, et consume toutes choses.
Mais ou le son n'est pas entendu, la vertu ne saurait agir et le souffle s'élever ; et là, le Verbe n'est pas compris.
Ainsi le Père, le Fils et le St-Esprit ne sont pas séparés l'un de l'autre ; mais ils accomplissent leur oeuvre dans un parfait accord.
C'est pourquoi comme ces trois choses sont dans un seul verbe, ainsi également la suprême Trinité est dans la suprême unité.
Et, de même que dans la pierre, la vertu humide n'est, ni n'agit, sans la palpabilité saisissable et sans la vertu ignée ; ni la vertu palpable sans la vertu humide et la vigueur ignée du feu brillant ; ni la force du feu brillant sans la force humide et la force palpable ;
et de même que, dans la flamme, la splendide clarté n'est, ni n'agit, sans la vigueur inhérente et l'ardeur ignée, ni l'ardeur ignée sans la splendide clarté ..et la vigueur inhérente ;
et, de même que dans le verbe le son n'est, ni n'agit sans la vertu et le souffle, ni la vertu sans le son et le souffle, ni le souffle sans le son et la vertu, mais ils sont indivisiblement unis dans leur oeuvre :
ainsi également, les trois personnes de la suprême Trinité résident sans être divisées, inséparablement, dans la majesté de la divinité.